Nous avons évoqué précédemment que l'agent(e) de la paix semble avoir quatre grands objectifs de communication lorsqu’il interagit avec le public, en adoptant un ou l’autre des quatre types de regards selon le contexte :
◼️ Quand ? Lors d’interactions avec le public dans un contexte de type sociocommunautaire.
◼️ Comment ? L'agent(e) devrait entretenir un contact visuel adéquat avec les citoyen(ne)s, retirer ses lunettes de soleil et regarder le citoyen ou la citoyen(ne) comme son égal, comme un(e) voisin(e).
◼️ Quand ? Lors d’une interaction envers un(e) citoyen(ne) vulnérable et exprimant ses émotions.
◼️ Comment ? L'agent(e) devrait alors retirer ses lunettes, regarder la personne dans les yeux, sans ne jamais détourner le regard (démontrant une perte de l'intérêt) ou regarder sa montre.
◼️ Quand ? Lorsque l'agent(e) est en mode de collecte d’informations ou par exemple lors d’une intervention sur un conflit.
◼️ Comment ? Le regard de l'agent(e) ne doit laisser transparaître aucune préconception ou quelque parti pris que ce soit.
◼️ Quand ? Lorsque cet usage léger de « force » est approprié dans le but de contraindre une personne ayant commis une infraction à obtempérer.
◼️ Comment ? Il s’agit entre autres de maintenir le regard de la personne suspecte, en conservant un air sérieux et assuré. Dans un tel contexte, il se peut que des agent(e)s conservent leurs lunettes de soleil pour créer intentionnellement une distance avec le citoyen ou la citoyenne, ou un certain inconfort.
👉 Une plaignante victime de violence conjugale reproche au policier des propos misogynes à son endroit en mentionnant que le silence et le regard de la partenaire du policier lui indiquaient qu’elle était d’accord avec lui.
👉 Un plaignant trouve inconcevable de se faire dévisager avec autant de mépris alors qu'il se fait remettre une simple contravention.
👉 Un plaignant se serait fait fixer du regard et les policiers l'auraient suivi pendant 10 minutes avant de l'intercepter. Un a dit : "Ici au Québec, on a le droit d'intercepter...". Il dit avoir été victime de profilage.
👉 La plaignante a remarqué un policier à l'extérieur, puis elle est partie dans son véhicule. Le policier a du la suivre pendant un moment, car elle l’a aperçu à nouveau une fois arrivée à son travail. L'agent l'aurait déshabillée du regard et elle s'est sentie harcelée.
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