Une femme âgée de 76 ans se fait poursuivre dans la rue et accuser par un homme d’avoir volé son téléphone cellulaire après avoir utilisé des toilettes publiques immédiatement après lui. Elle se fait arrêter, menotter et fouiller par la police. Elle se dit innocente et affirme ne même pas savoir comment utiliser un cellulaire. Elle reproche aux policiers de l’avoir traitée comme une criminelle et de l’avoir humiliée sans lui avoir jamais demandé sa version des faits. Elle affirme qu’à sa résidence, sa réputation est toujours salie à ce jour. Elle affirme n’avoir jamais eu de suivi après l’événement et ne connait pas les suites de l’enquête.
L’homme pense qu’il aurait oublié son cellulaire dans une toilette publique et celui-ci serait disparu après que la dame eu utilisé les toilettes. Il tente de localiser le téléphone et voit que la localisation coincide avec les déplacements de la femme. Il la suit jusqu’à sa résidence et appelle la police.
Les policiers répondent à l’appel de l’homme et se rendent à la résidence de la femme suspectée de vol. L’homme confirme que la femme est bien celle qui a volé son téléphone. Les policières considèrent qu’ils sont en poursuite active et mettent la femme en état d’arrestation en lui disant ses droits. La femme est fouillée ainsi que son environnement immédiat, mais aucun téléphone n’est trouvé. Puisque le téléphone est maintenant éteint, il ne peut plus être localisé. La femme devient agressive, ce qui amène les policiers à lui passer les menottes. Ils l’amène à la voiture de patrouille. En posant plus de questions à l’homme, les policiers comprenent qu’il n’a jamais vu le téléphone dans les mains de la femme et qu’il est plutôt question de preuves circonstancielles. Ils disent alors à la dame qu’elle n’est présentement plus arrêtée, mais bien détenue à des fins d’enquête. Après quelques vérifications, la dame est libérée.
Le Commissaire analyse la plainte ainsi que les documents opérationnels policiers liés à cet événement. Il décide que la conciliation permettra de clarifier les motifs des policiers pour arrêter la plaignante et de les sensibiliser, dans les circonstances, à l'opportunité de détenir la plaignante pour fins d'enquête au lieu de l'arrêter puisqu'ils n'avaient pas obtenu la version de la victime avant l'arrestation. La conciliation vise aussi à sensibiliser les policiers sur l'impact de leur intervention sur la plaignante vu son âge, de même qu’à l'importance de faire un suivi.
La conciliation a eu lieu et s'est conclue par un règlement entre les parties.
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