Voici comment se déroulent généralement les interpellations policières menant à une perte de confiance citoyenne envers la police, de même qu'à un dépôt de plainte en déontologie policière. Il est à noter que certains scénarios peuvent parfois s'imbriquer lors d'un même incident.
Le refus jugé inacceptable |
1. Le policier demande à un citoyen de s'identifier dans un contexte d'interpellation policière. |
2. Le citoyen refuse. |
3. Le policier insiste, au point qu'une confrontation s'en suit. |
4. Le citoyen finit par commettre une infraction qu'il n'aurait jamais commise si le policier n'avait pas réagi comme il l'a fait (ex.: insulter le policier). |
5. Le citoyen se fait arrêter ou reçoit un constat d'infraction. |
La négligence des droits citoyens |
1. Le policier demande à un citoyen de s'identifier sans trop se demander s'il le fait dans un contexte d'interpellation policière, d'interception routière ou de détention à des fins d'enquête. |
2. Le citoyen refuse de s'identifier ou essaie de quitter les lieux. |
3. Le policier affirme à tort que le citoyen est obligé de s'identifier ou de rester sur place et ne respecte pas ses droits. |
4. Parfois, le policier réalise alors son erreur et tente de masquer celle-ci en cherchant une excuse pour arrêter le citoyen ou lui remettre un constat d'infraction (motif oblique). |
La communication déficiente |
1. Le policier interpelle un citoyen. Ce dernier lui demande alors les motifs de l'interpellation, la raison pour laquelle il est ciblé personnellement ou son identité/matricule. |
2. Le policier refuse de répondre aux questions du citoyen ou réagit de façon irrespectueuse, voire même agressive. |
Les impressions prises pour des faits |
1. Le policier a des soupçons sur un citoyen qui sont basés sur une simple impression ou intuition, parfois teintée de préjugés (ex.: profilage racial ou social). |
2. Le policier adopte une vision tunnel et perçoit tout comportement du citoyen (ex.: manque de coopération) ou information collectée lors de l'interpellation comme une preuve appuyant son intuition initiale (biais de confirmation). Si le policier a interpellé l'individu (partiellement ou entièrement) en raison d'un préjugé, il peut alors laisser ce préjugé teinter négativement sa perception des informations collectées au cours de l'interpellation. |
3. Le policier passe alors de l'interpellation à la détention à des fins d'enquête, à la fouille ou à l'arrestation dans le feu de l'action, alors qu'il n'a pas du tout les motifs raisonnables pour entreprendre de telles interventions. |
4. Parfois, le policier réalise alors son erreur et tente de masquer celle-ci en cherchant une excuse pour arrêter le citoyen ou lui remettre un constat d'infraction (motif oblique). |
L'identification par tous les moyens |
1. Le policier interpelle un citoyen. Ce dernier refuse de s'identifier et poursuit son chemin. |
2. Le policier trouve alors un autre motif (oblique) pour forcer le citoyen à s'identifier. Par exemple, il peut lui émettre un constat pour une incivilité qui n'aurait probablement fait l'objet que d'un simple avertissement dans d'autres circonstances. |
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