Contrairement aux autres éléments de communication abordés précédemment, il n’existe pas d’interprétation généralement universelle de la signification du vouvoiement et du tutoiement.
Voici ce que l’OQLF a à dire à ce sujet :
« Le vouvoiement est une marque de politesse, mais aussi un indicateur de hiérarchie sociale qui permet de montrer son respect. » |
« Le tutoiement marque plus de proximité, plus de familiarité ou d’intimité, moins de formalité dans la communication et les sujets de conversation.» |
Certaines cultures, dont celle du Québec, sont plus portées vers le tutoiement que d’autres (ex. : France et Belgique) et ne percevront pas nécessairement celui-ci comme un manque de politesse.
Est-ce qu’un policier devrait vouvoyer les citoyens en toutes circonstances? Est-ce qu’un policier tutoyant un citoyen contrevient nécessairement à l’article 5 alinéa 5 du Code de déontologie des policiers du Québec (Le policier ne doit pas manquer de respect ou de politesse à l’égard d’une personne)?
Non. Tout dépendant du type d’intervention et du citoyen avec qui l’agent de la paix interagit, le tutoiement pourrait être préférable au vouvoiement. Le vouvoiement pourrait être recommandé lorsque l’intervention est formelle et nécessite que le policier exerce son autorité sur une personne, ou lorsqu’elle implique une personne âgée. Le tutoiement pourrait être préférable lors de situations plus informelles, axées sur la relation d’aide, qui visent un rapprochement avec les citoyens ou qui impliquent des jeunes.
Dans tous les cas, le policier devrait adopter un langage corporel, un ton de voix et choisir soigneusement ses mots pour communiquer globalement de façon respectueuse. Il peut aussi demander tout simplement au début de l’interaction si « Préférez-vous qu’on se tutoie ou qu’on se vouvoie?».
De plus, si un policier s’adresse à plus d’une personne dans un groupe ou lors d’un conflit, il devrait s’adresser de la même façon à chacune des parties afin d’éviter toute perception de biais policier.
Nous recevons parfois des plaintes dans lesquelles le seul reproche est que le policier a tutoyé le citoyen. Celles-ci sont alors refusées, car l'acte seul ne constitue pas un manque de respect en soi. Toutefois, la plupart des plaintes reprochant le tutoiement d’un policier incluent d’autres indicateurs d’un manque de politesse de la part du policier (ex: paroles, ton).
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